C’est bien plus qu’une résolution pour 2021 que je partage avec vous aujourd’hui. C’est la belle rencontre entre de mes principes personnels que j’arrive progressivement à étendre jusque dans ma vie professionnelle.
Vie perso : très soucieuse de l’environnement au quotidien
Tout a commencé avec mon amour pour la nature qui s’est subtilement marié avec mes croyances païennes personnelles. C’est deux éléments m’ont conduit petit à petit à prendre soin de moi, de mes animaux de compagnie et de ma planète.
Le bio de saison et local fut alors l’un des premiers gestes concrets qui a pris de l’ampleur dans ma vie au fils des années. Plus tard j’ai de plus en plus cherché à limiter mes déchets : j’ai par exemple supprimé de mon quotidien le sopalin, je consomme de plus en plus de vrac, et j’utilise du savon plutôt que du gel douche afin de limiter le plastique et de rejeter moins de tensioactifs dans nos rivières. En lisant ça, vous ne serez donc pas surpris de savoir que j’ai supprimé de mon alimentation les produits à base d’huile de palme et que je fais très attention à la présence du soja lorsque j’ai la maladresse d’acheter quelques plats préparés.
Je parlais de mes animaux de compagnie quelques lignes plus haut : pour eux j’ai à cœur de les nourrir de la façon la plus judicieuse qu’il soit, en respectant de mon mieux leur régime alimentaire initial. Ainsi, dans la mesure où je n’ai que des carnivores à la maison je limite, voire je supprime de leur alimentation, certains surplus (notamment en graines) qui peuvent être très néfastes pour leur santé.
J’essaie donc d’avoir une consommation responsable avec toutes les difficultés que cela peut représenter. Mais ces petits gestes du quotidien se manifestent aussi lorsque je navigue sur la toile : en effet aujourd’hui j’utilise un moteur de recherche qui plante des arbres : vous connaissez Ecosia ?
Et dans ma vie pro alors ?
Et oui, maintenant que vous connaissez dans les grandes lignes mes convictions personnelles, quelles applications et quelques actions puis-je bien mettre en place dans ma boutique capricieuse ?
Les petits gestes de tous les jours c’est aussi au travail
Une des actions pour laquelle je suis le plus soucieuse, et qui vous fera certainement sourire, c’est ma gestion du fer à repasser lorsque je couds mes caprices pour enfants ou pour vous mesdames. Vous n’êtes certainement pas sans savoir que l’électroménager qui génère énormément de chaleur en très peu de temps (comme le fait un fer à repasser) est extrêmement énergivore. J’organise donc mon temps de travail de manière à l’allumer le moins de fois possible pour limiter sa consommation en électricité. Mes sessions de repassage sont plus longues, parfois plus fastidieuses mais dans la mesure où je vais limiter les allumages/éteignages de ma machine, à la fin de ma journée j’effectue des économies d’énergies significatives.
La gestion des déchets n’est pas négligeable dans ma boutique, même s’il n’a pas été évident à mettre en place. Actuellement ça fait un an que je ne jette plus une seule chute de tissu. Dans un premier temps je cherche à utiliser mes matières premières au maximum est lorsqu’elles ne sont plus exploitables, je les stocke. Le souci, c’est qu’aujourd’hui elles s’accumulent dans l’atelier. J’ai bien cherché quelques partenaires qui pourraient me les recycler mais pour le moment je n’ai pas trouvé. Je vais donc ouvrir un compte sur Linkedin (un réseau social professionnel) qui j’espère, me débloquera la situation pour 2021.
Pour ce qui est de la confection de mes bijoux, j’utilise parfois des résines ou des solvants dont la revalorisation n’est pas anodine. De la même manière que pour mes tissus, je ne jette pas n’importe comment mes résidus. Ce geste serait d’ailleurs incroyablement nocif pour l’environnement : en effet on a vite fait de jeter ces produits dans nos lavabos et ils se retrouvent ensuite dans nos rivières. J’ai donc un bocal dans lequel je stocke mes résidus de résine dilués dans des solvants que je déposerais à la déchetterie une fois qu’il sera plein.
Emballage en kraft et papier de soie
“Les Caprices de Justine” existe depuis 2012 sur Facebook et c’est devenue une marque française officielle en 2017 suite à l’ouverture de ma microentreprise. Depuis tout ce temps, que ce soit en salon ou via internet, j’ai toujours souhaité vous proposer des emballages recyclés, recyclables ou réutilisables.
En effet, pour les plus fidèles d’entre vous, vous vous souvenez peut-être du papier de soie noir avec lequel j’emballais mes créations il y a encore 3-4 ans. Je l’ai récupéré chez une célèbre marque de cosmétique à l’époque où je travaillais chez un de leur sous-traitant. Je voyais des sacs poubelles remplis de papier de soie neuf que l’on devait remplacer par un autre tout aussi neuf. La seule différence qu’il y avait avec ces deux conditionnements c’est que le deuxième portait le logo de la marque. J’ai osé demandé à ma chef de ligne si je pouvais récupérer un des sacs qui été destiné à la poubelle et elle a accepté. J’étais alors la plus heureuse des entrepreneuses alors que mon conjoint de l’époque était plutôt dépité en me voyant renter avec un sac de 50L remplis de morceaux de papier.
Mon erreur, finalement, a été de ne pas vous en parler plus tôt ça cette initiative ne date pas d’hier et elle est loin d’être une « nouvelle » résolution.
Le papier de soie que j’utilise aujourd’hui est d’origine biosourcé (kézako ? lire la note sous ce paragraphe) et il bien entendu recyclable.
Ça veut dire quoi biosourcé ? Ça veut dire que cet emballage a été produit grâce à des matières première d’origine biologique.
De la même façon, pour tous celles et ceux qui ont adoptés mes caprices en direct ou sur les salons, vous avez certainement constaté que je vous confiais mes créations dans un sac violet en papier. Ce n’est pas anodin : ça a toujours été une volonté de ma part que ces sacs soient en kraft de manière à ce que vous puissiez les réutilisez puis les mettre à recycler lorsqu’ils seront trop usés. Et je compte bien continuer sur cette lancée.
La nouveauté 2021 : une expédition plus verte
Ça… C’est ma grande fierté pour 2021 et c’est LA raison pour laquelle je souhaitais écrire cet article et partager mes valeurs écologiques avec vous. D’ailleurs, certains parmi vous ont déjà reçu mes premiers colis soucieux de l’environnement. Je vous explique maintenant ma démarche :
Finis les enveloppes en papier recouvertent de scotch de peur qu’elles ne s’ouvrent pendant le transport. Ce réflexe m’a été induit par les 5 années durant lesquels j’ai travaillé chez un transporteur connu en parallèle de mes études. Lorsque je voyais comment étaient traités les colis, j’avais très peur du traitement que pouvais subir mes créations lors de leur périple. Pire encore, j’étais hantée à l’idée que mes colis ne s’ouvrent et que mes petits caprices ne soient à jamais perdus dans les abysses des plateformes de tri. Ainsi, j’ai toujours mis beaucoup, beaucoup, de scotch sur mes emballages quitte à ce que ce soit un vrai parcours du combattant pour que mes clients puissent les ouvrir. Il y en a parmi vous à qui ça doit rappeler des souvenirs.
Mais voilà, cette période est révolue. Non pas que les transporteurs soient plus soigneux, bien au contraire. Leur service qualité étant basé sur leur rapidité, on ne peut pas leur demander d’être soigneux. En revanche, il existe de nombreuses solutions pour que mes colis restent fermés lors de leur fabuleux voyage.
Pour cette fin d’année 2020 et cette nouvelle année qui arrive j’ai investi dans des enveloppes en carton biosourcé (elles aussi). Elles sont composées à 60% de carton recyclé et elles sont 100% recyclables.
Et pour faire encore plus fort, j’ai volontairement choisi des cartons de couleur brut et non des cartons blancs dans le but de limiter les traitements de décoloration qui sont et très polluants et à mon sens, inutiles.
Enfin, concernant les colis plus volumineux que je vous envoie, notamment pour les jupes, les cartons sont issus d’emballages que j’ai reçu ou que l’on me donne et que je réutilise par la suite. Pour le moment, je n’ai pas eu besoin d’acheter de colis neufs pour ces produits et je ne devrais pas en avoir besoin avant un moment car j’en ai un stock considérable à la cave qui attend sagement vos commandes.
Et les bulles dans les colis alors ?! Ce n’est pas très écolo ?!
Oui effectivement, de prime à bord ça peut apparaitre comme une énorme hérésie. Mais sachez que depuis les tous premiers pas capricieux de ma marque, je n’ai jamais eu besoin d’acheter de bulle. Et quand je dis : depuis les « depuis les tous premiers pas », c’est pour insister sur le fait que dès mes premières expéditions en 2012, je réutilisais déjà les bulles que je récupérais de mes colis où de ceux de ma famille.
Aujourd’hui c’est toujours le cas et pour se faire je désosse les enveloppes à bulles que je reçois : je trie le papier d’un côté que je mets au recyclage et les bulles de l’autre que je garde pour protéger vos caprices.
Certains de mes amis ont des tonnes de bulles qui proviennent de leurs déménagements passés que je me fais une joie de réquisitionner. Aujourd’hui j’en ai 2 gros cartons plein dans ma cave et mes amis et ma famille me ravitaillent régulièrement.
Pour la suite : voir toujours plus grand
Pour poursuivre dans cette lancée et comme je le disais plus haut dans cet article : 2021 sera l’occasion pour moi de rechercher des partenaires pour recycler mes chutes de tissu que je ne jette plus depuis un an. J’ai d’ailleurs deux charmantes clientes qui m’ont donnée une adresse locale de recyclage textile que j’ai hâte de contacter en plus de la création de mon compte Linkedin.
Pour mes emballages en expo ou pour les paquets cadeaux, dès que j’aurais épuisé mon stock de bolduc plastifié je veillerais à privilégier les bolducs en papier qui seront recyclables et pourquoi pas biosourcé. Ceci s’inscrira dans ma volonté initiale de proposer des packagings écoresponsables.
Enfin, dans mes projets lointains mais que je ne perds pas de vue, j’aimerais beaucoup passer par un fournisseur d’électricité verte. Ce qui me permettrait de faire d’une pierre deux coups car ce changement sera alors autant favorable à mon entreprise créative qu’à ma vie privée.
Vous savez maintenant que je cherche à limiter l’impact de ma boutique sur l’environnement motivée par les valeurs que je vous aie énumérées et qui me sont si chères. Pour chacune de vos commandes, à chaque emballage que je vous prépare en salon ou en click & collect je continue de défendre cette éthique et je cherche de nouvelles idées pour perfectionner cette initiative.
Et vous : quelles sont vos valeurs et votre engagement écologique ?