Qui se cache derrière la femme raffinée et éclatante que vous êtes ?

Avez-vous l’impression d’être l’ombre de vous-même ?

Alors vous portez certainement des masques. Aujourd’hui je vous invite à adopter des casquettes. Mieux qu’un artifice derrière lequel se cacher, j’y vois une manière de s’habiller le matin, une manière de choisir qui nous voulons être.

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Le masque : s’intégrer facilement mais s’oublier

Je construis progressivement une vision selon laquelle nous portons un ou plusieurs masques. Ce qui, de mon point de vue, est un peu dommage : en faisant ainsi, nous sommes dans notre propre ombre, nous correspondons à un modèle qui n’est pas le nôtre. Pire, un modèle qui est celui des autres, qui est ce que l’on attend de nous. Ce masque finalement, c’est une manière de se protéger des regards extérieurs. D’éviter le rejet. C’est pratique.

Sauf qu’en se cachant derrière nous-même, nous passons, tout simplement, à côté de l’essentiel de notre personnalité. Nous rentrons dans un moule qui nous donne de l’estime*, oui, mais nous ne sommes pas capables de nous assumer. Nous pouvons aller jusqu’à nous oublier complètement.

J’ai porté mon premier masque très jeune et je l’ai gardé pendant un peu plus de 10 ans. Ce masque cachait ma spontanéité, ma joie de vivre, mon côté jovial et pétillant. Je ne le rangeais que dans de très rares occasions ou lorsque je me retrouvais seule.

Je m’en suis ensuite construit toute une collection de masque, en cohérence avec le premier. Ainsi, au premier abord, j’étais une personne froide, introvertie, sérieuse et studieuse. Je ne me laissais pas le droit à l’erreur, je suis devenue très dure avec moi-même, puis intolérante avec les autres. J’étais très loin du caractère que j’avais enfant et que je retrouve aujourd’hui : mon naturel chaleureux et sociable.

*L’estime de soi est le jugement que j’on porte sur soi. Ainsi, en portant des masques, on aligne le jugement que l’on porte sur soi avec le jugement que les gens ont de nous.
 

La casquette : se retrouver et apprendre à s’accepter entièrement

Personnellement, je préfère l’idée que nous ayons des casquettes. Pour moi, nous avons plusieurs casquettes car notre personnalité a de multiples facettes. Porter une casquette c’est une manière de s’habiller le matin, c’est une manière de choisir qui nous voulons être. De ce fait, nous sommes acteurs. De ce fait, nous nous assumons en pleine conscience. Nous sommes enfin nous-même. Nous ne nous cachons plus, nous nous révélons !

Mais comment est-il possible de choisir nos casquettes, quand il est si facile de prendre le masque ?

Pour trouver les casquettes qui composeront notre « dressing » de personnalité, il faut réfléchir sur soi-même. Certains y arriveront par la méditation. Pour ma part, cette méthode me demande trop d’efforts : mon cerveau va beaucoup trop vite, et je n’arrive pas à le mettre sur pause. Je préfère la notion d’introspection et de contemplation. J’ai réussi à réfléchir sur moi-même en me demandant ce qui me faisait rêver. En imaginant la personne que je rêvais d’être. Et c’est comme ça que j’ai compris que, vivre de ma boutique, était un premier rêve, mais que j’en avais bien d’autres. C’est l’exercice des 5 vies imaginaires qui m’a permis de trouver mes principales casquettes.

Avant cela, j’ai commencé progressivement à faire tomber mes masques de femme froide, pour laisser place à une casquette chaleureuse. Mes parents l’on remarqué très rapidement d’ailleurs. Ils étaient ravis de retrouver « la Juju de 3 ans, pétillante et spontanée ».

Le fait de m’être caché, pendant une dizaine d’année, derrière une personne introvertie que je n’étais pas, m’a fait beaucoup de mal. En conséquence, aujourd’hui encore ça me demande beaucoup d’énergie d’aller vers des gens que je ne connais pas. Mais une fois le pas franchis, les choses se font d’elles-mêmes : le naturel revient au galop.

Pour ma part, c’est vraiment sur ma relation aux autres que j’ai besoin de me débarrasser de mes masques.

Comme j’ai bridé mon charisme, je me suis affirmée d’une autre manière. Une manière que j’ai jugée passive, accessible : le look. Plutôt que de faire transparaitre mon authenticité dans mon caractère, je l’ai affiché à l’extérieur de moi. Je n’avais plus besoin d’agir, il suffisait de regarder pour « comprendre ».Finalement, c’était une casquette discrète.

Cela dit, je vous partage mon expérience et ma vision des choses. Cependant, il existe plusieurs manières de se rencontrer. Je pense que la vie est une course perpétuelle à « qui nous sommes vraiment » : nous allons grandir, nous allons changer et nous allons avancer en ayant du mal à nous rattraper nous-mêmes. Le chemin est long mais plein de surprise.

Je vous invite à partager avec moi, dans les commentaires, votre positionnement par rapport à ces masques ou à ces casquettes. Avez-vous l’impression de porter l’un ou l’autre. Pensez-vous passer à côté de vous-même ?

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