Préambule : J’ai eu quelques difficultés à écrire cet article car le contenu sur le sujet est assez faible sur le web. Par conséquent, je suis obligée d’admettre que, bien qu’en l’ayant préparé une semaine à l’avance, l’article que je vous ai écrit la première fois était franchement plat. Alors c’est partie pour une réécriture et une mise en contexte.
Du côté « expériences personnelles », j’ai longtemps porté des œillères pour me protéger des commérages. En effet, j’ai commencé à m’affirmer dans un style gothique victorien lorsque j’étais en seconde, en réponse à une année de troisième placée sous le signe du lynchage et du harcèlement. A ce moment-là je me démarquais uniquement parce que j’étais complètement à côté de la plaque niveau style. Mes vêtements n’allaient pas ensemble mais c’était loin, très loin mes préoccupations d’ado. Ensite, j’avais une belle bande de copains et quelques copines atypiques (pas du tout le standard des nénettes « so fashion » ultra superficielles) et, et, et… j’étais plutôt bonne élève. Il semblerait que tout ça mis bout à bout aie attiré quelques jalousies.
Pour en revenir à notre sujet des préjugés ou des clichés, en ce qui me concerne, on s’est le plus souvent arrangé pour me les faire de manière détournée. Mais je n’ai jamais eu de gros problèmes avec ça. Ni au travail ni ailleurs. J’ai simplement remarqué qu’en m’affirmant ainsi, tant lorsque j’étais lycéenne que dans le monde du travail, les gens faisaient preuves de plus de tact et de méfiance à mon égard. Aujourd’hui je suis persuadée que mon style goth m’a préservé de certaines malveillances.
Quelques soit le style ou la mode dans laquelle vous vous inscrivez, vous entendrez rapidement dire que c’est trop voyant. Les gens tentent de s’identifier à vous est affirment que ce n’est pas fait pour eux voire que c’est vulgaire…
Mais in fine, vous ne serez jamais assez bien pour certaines personnes alors j’ai envie de vous dire : faites ce qui vous fait plaisir !
Je suis créatrice, certains d’entre vous le savent très bien, et je constate au gré de mes expositions qu’il y a beaucoup de gens qui se brident. Je ne vous cache pas que ça me fait de la peine. Mais attention, je vous vois déjà venir dans les commentaires : ça ne me fait pas de la peine pour mon business mais bien pour chaque personne que je croise et qui se prive à cause des ouïes dires !
Mes petits Capricieux et mes petites Capricieuses vous valez bien mieux que ça !
Les personnalités que je rencontre et qui vont graviter autour de la mode vintage et rockabilly sans trop s’y laisser tenter disent que c’est classe, bien sûr, mais un peu trop osé, seulement pour les soirées… C’est tellement dommage je trouve, d’autant plus qu’ils sont en admiration face à celles et ceux qui sillonnent les rues dans des tenues originales.
Des lors que vous ne vous voyez pas faire quelque chose parce que vous n’aurez pas l’impression d’être vous-même, effectivement, il n’y a aucun intérêt à travailler sur votre épanouissement personnel car vous savez que vous ne serez pas épanoui ainsi. En revanche, lorsque ce sont vos collègues de travail (pour reprendre une rencontre en particulier) qui vous renvoient leurs propres standards et vous empêchent de vous sentir vous-même, je dois dire que ça me fâche^^
Mais bon, que ce soit dans le vintage ou ailleurs il y aura toujours quelque chose à faire remarquer : dans les tendances shabby et bohème on vous dira que ce n’est pas assez habillé, ça fait trop hippie. Et pourquoi pas !
Et dans l’univers gothique ou métal alors là… Je crois que c’est le pire en termes de clichés : on entend tout !
C’est également autour de ce style que j’ai recueilli les témoignages les plus violents allant pafois jusqu’aux agressions physiques ! J’aurai l’occasion d’y revenir mais pour faire une liste de remarques succinctes, entre les « c’est malsain », « c’est vulgaire » ou « provoquant » (ou les deux, soyons fou) ou encore les « c’est pour les gens qui ont besoin d’être regardé, qui manquent de personnalité », il peut être très compliqué de trouver un équilibre épanouissant entre la volonté de s’affirmer, de se sentir à son image face à la difficulté de devoir encaisser les peurs et les représentations du plus grand nombre, à commencer parfois par la famille ou les collègues, autrement dit : les personnes avec lesquelles on passe souvent le plus de temps.
Tout ça pour vous dire :
Libérez-vous mes Capricieux & Capricieuses !
Parce qu’avec tout ça je vous ai mis le moral dans les chaussettes, ce n’était pas joyeux, joyeux n’est-ce pas.
Mais quand on veut voir la vie en mode
« be positive »
on se rend compte qu’on trouvera toujours des gens qui trouveront ça choupi,
qui aimeront votre naturel atypique.
Alors en fin de compte, ne serait ce pas d’eux qu’il faudrait s’entourer ?
Casser les clichés et les standards ce n’est pas provoquer : c’est changer
Et vous ? Que pensez-vous de la Mode Alternative ?
Vous êtes-vous déjà bridé à cause d’eux ?